"Depuis l'enfance, les paysages m'ont inspiré, la lumière et le spectacle de la nature m'ont bouleversé.
Alors sur le papier ou la toile, par le trait et la couleur, j'ai voulu témoigner de cette émotion.
Et m'ont conforté, lorsque je les ai découverts, les
peintres chinois et japonais, Turner et Monet, Braque et Nicolas de
Staël ...
Au-delà des raisonnements, le paysage est perception subite et
évidente d'un lieu, d'un espace, d'une magnificence.
Lumière et ombre, quête, exploration, plénitude.
Il est présence.
Il faut quelquefois voyager longtemps pour arriver dans le lieu
où cette présence mystérieuse va s'offrir à
nous. Tous les sens en éveil, on "voit" soudain; on ne
saisit pas, on est saisi. Alors le papier sec ou humide, les
couleurs, le trait ... ce qui se fait ressort de la jubilation.
Avant le voyage en Georgie, les forêts allemandes m'avaient
inspiré une série de toiles. La Georgie,
accueillante, étonnante, s'ouvrit à moi et m'offrit des
paysages empreints d'une simplicité antique.
Le séjour dans le Caucase fut un choc tellurique. Les
paysages traversés jusqu'au Haut Caucase et au mont Kazbek
s'impregnèrent en moi et ne cessent de me hanter.
Je n'ai jamais quitté la Georgie."
Georges Fricker vit à Berlin et à Montpellier
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Caucase (Huile sur toile)
Dans le chemin profond et sauvage
(Tempera sur papier)
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Le Styx (Tempera sur papier)
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